New year, new me askip...
Meilleurs voeux 2025 mes très cher.e.s lecteur.ices ! Que la nouvelle année vous apporte tout ce que vos coeurs désirent, et bien plus encore !
On blablate ? Santé mentale et prospections 2025
Bonne année, bonne santé (mentale et physique), bonheur et succès dans vos entreprises. Je vous le souhaite sincèrement. À titre personnel, ça fait un très très très long moment que je n’ai pas été aussi enthousiaste au sujet d’une nouvelle année, et ça, c’est une bénédiction que je ne prends pas pour acquise. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, j’ai un podcast (que j’ai déserté j’avoue…) qui s’appelle “diary of an introvert black girl”, dans lequel j’ai pris la parole sur ma santé mentale qui est en PLS depuis près de 5 ans. J’y essaie de banaliser le dialogue sur des mots parfois forts comme dépression et anxiété, et de documenter les hauts et les bas de la vie subis par une “vingtenaire” introvertie.
Comme je vous le disais, je n’y suis plus autant active qu’avant, mais c’est justement un de mes objectifs de l’année : reprendre mon podcast. Parce que j’ai passé tant d’années à me sentir seule et désemparée, le dialogue sur la santé mentale restera mon combat, surtout en tant que femme noire. Et ce, pour deux raisons principales. 1. Le tabou qui existe sur la santé mentale dans les communautés afrodescendantes. 2. Le syndrome méditerranéen lié au mythe de la “strong black woman”.
BREF, tout ça pour dire que, ces dernières années, ça n’a pas été très facile, mais j’ai l’impression que ça va mieux. L’année dernière, j’avais décidé de ne pas prendre de résolutions parce que j’étais devenue passive. Du genre “il se passera ce qu’il se passera, et tant pis”. Et même si, pour une ex-optimiste, c’était dur à accepter, ça m’a fait du bien. Il s’est passé ce qu’il s’est passé and I’M STILL HERE. Et ça, c’est une victoire. Je n’ai pas osé me souhaiter quoique ce soit l’année dernière. Aujourd’hui, je me souhaite LE MONDE ENTIER. J’espère arriver à dépasser mon anxiété, à maintenir une bonne relation avec moi-même et avec mes proches. J’espère mettre mon bonheur en priorité. J’espère m’épanouir dans mes projets perso et pro, comme la newsletter et mon podcast. J’espère m’ouvrir à de nouvelles opportunités. J’espère recevoir et transmettre de l’Amour. J’espère apprendre à aimer la vie et ses expériences.
Et je vous souhaite tout pareil. <3
Tiakola rend hommage aux pagnes africains dans une collab’ BDLM x Air Afrique
“Allez voir vos tailleurs locaux !” scande la campagne. Vous n’êtes sûrement pas passé.e.s à côté du phénomène Tiakola, artiste propulsé d’abord par le mythique groupe de rap 4Keus. En fin 2024, il dévoile BDLM vol.1, un album qui a fait parlé de lui notamment grâce aux titres “Manon B” ou encore “Pona Nini”.
Bienvenue Dans Le Milieu est un projet qui a pour vocation d’introduire sur la scène des artistes émergents, comme Merveille ou La Mano 1.9, aux côtés d’artistes affirmés comme Hamza ou Monsieur Nov. À travers ce disque, Tiakola se présente en fédérateur d’une génération, mêlant différents univers et sonorités et confirme son statut d’artiste phare de la Gen Z.
Le big up à ses racines congolaises
La Mélo, comme on le surnomme, n’a jamais manqué une occasion de mentionner ses origines congolaises comme influence majeure sur sa musique. D’ailleurs, ses tantes ont formé le groupe de gospel congolais les Kunda Sisters dans les années 90, dont il a beaucoup appris, comme il le raconte au micro de Léna Situations.
Qui dit Congo dit aussi sapologie. Vous le savez, à force, non ? “C’est juste culturel quand je flex” dit-il dans son hit “Psychologique”. Après être apparu sur la cover du premier numéro du magazine culturel Air Afrique, il dévoile en ce début d’année une collab’ inédite avec le collectif.




Avec l’achat d’un vinyle du projet BDLM, un carré de tissu ou une chemise inspirée de pagnes conçus par la compagnie aérienne panafricaine Air Afrique en 1986. Sur Instagram, le collectif du même nom écrit : “Imprimés à l’occasion d’évènements politiques, sociaux et religieux, les pagnes commémoratifs sont une tradition culturelle en Afrique Subsaharienne faisant du tissu un fragment d’Histoire et un outil de communication.”
Le design textile réalisé par l’illustratrice Sandrine Krawczyk est composé de détails bien pensés comme des micros, l’inscription “20 septembre”, la date de sortie de BDLM, la phrase “Comme des goats on se comporte” issue des paroles du single T.I.A, ou encore des symboles d’entraide et de la planète avec un focus sur le continent africain. Les images de la campagne, elles, mettent en avant l’esprit de communauté.
Une collab’ commémorative comme on les aime, réalisée avec intention, et de façon méticuleuse. Des images magnifiques signées Alassan Diawara.
Doechii, le storytelling à travers la mode
Looks office siren, braids extra longues décorées de perles, longs ongles, scotch liftant ses yeux…Doechii, rappeuse américaine émergente, fait autant parler d’elle pour sa musique que pour son style vestimentaire versatile. Avec une nouvelle DA musicale, elle a revisité sa garde-robe mais reste véritablement éclectique. Elle jongle entre esthétiques androgynes, « ratchet » et hyperféminine. En tout cas, elle est une des icônes mode à suivre de près cette année.
Trashy-core, pop & drugs
Elle a fait parler d’elle courant 2023 avec des tubes comme What It Is (choquée, je viens de découvrir que c’était elle). À l’époque, elle produit des sons légers avec des influences pop et se qualifie elle-même de TikTok rapper.
Parallèlement, au niveau personnel, Doechii noie son chagrin dans l’alcool et les drogues, comme elle le raconte en se remémorant dans DENIAL IS A RIVER : “I mean fuck, I like pills, I like drugs” / “I like day-drinkin’ and day parties and Hollywood” / “I like doin’ Hollywood shit, snort it, probably would”. Une période compliquée qui l’aura éprouvée mentalement.
Son style vestimentaire est alors chargé, coloré, révélateur, voire vulgaire*. Son styliste, Sam Woolf exprime à ce sujet : “On était dans notre era “trashy”(trad: vulgaire). On expérimentait.”




Sobriété en tout et pour tout
Depuis, Doechii a décidé de s’éloigner des drogues et d’aspirer à la sobriété, autant physique que dans son style vestimentaire. Elle raconte à Dazed : “Je m’appuyais sur des ressources extérieures à moi, donc je ne créais pas quelque chose d’authentique. C’est pour cela que ce projet sonne comme ça. Il vient de moi, pas de l’alcool, pas d’un environnement festif. Il vient de moi, assise, pieds nues dans mon studio, les yeux remplis de larmes. Enfin libre de dévoiler quelque chose qui me pesait depuis longtemps.”
Le projet auquel elle fait référence, c’est sa mixtape Alligator Bites Never Heal, sortie en août 2024. Un disque brut dans lequel elle se confie sur ces années passées, son estime de soi, sa sobriété et ses anciennes relations. Sam Woolf raconte qu’après l’écoute de la mixtape, ils ont décidé ensemble de prendre une tout autre direction vestimentaire. “Elle voulait que son style reflète qu’elle a grandit, qu’elle est sortie de ce monde de fête et trashy” explique-t-il. “C’est comme ça qu’on a expérimenté une esthétique preppy, office siren, avec des tailleurs et des chemises”. Une apparence plus mature, plus sobre.





Raconter son histoire à travers ses vêtements
Thom Browne, Miu Miu, Vivienne Westwood et Burberry sont quelques marques dont le duo raffole. Woolf note que sur le moodboard, on peut retrouver des imprimés tartan et des silhouettes des années 50 et 90.
Avec cette nouvelle esthétique, Doechii raconte son évolution : “J’ai beaucoup étudié cette année. Je me suis étudiée moi-même et j’ai analysé le hip-hop. On peut retrouver un peu de ça dans certains looks très académiques que j’ai porté.” En incarnant une school girl, habillée presque en uniforme, l’artiste dépeint le travail qu’elle a fait sur elle-même et les recherches qu’elle a faite sur [sa] la musique.
Un look office siren, oui. Mais sans s’enfermer dans un délire secrétaire sexy cliché sur lequel j’ai déjà écrit juste ici. Ce sont les détails qui permettent de personnaliser cette tendance et les rendent Doechii. Comme le scotch liftant ses yeux qui fait “cunt” et qui arbore parfois des couleurs et des motifs, les ongles longs et les tresses décorées de perles.
Elle s’est accaparé un style qui reflète son bout de chemin et son développement personnel, tout en mettant en avant son individualité. Son styliste rappelle qu’elle rappe aussi sur sa sexualité, donc, ils jouent de ces codes en alliant parfois ces deux esthétiques trashy et office siren, du genre, un blazer avec un t-shirt ras-les-fesses.
Finalement, un look qui retrace son évolution musicale et mentale, sa queerness, son côté fun, l’éclectisme de sa personnalité. S’il y a bien une chose à retenir au sujet de Doechii : il ne faut jamais l’enfermer dans une case. Nous prouvant encore une fois que she can do anything.
Sources :
https://www.gaytimes.com/music/doechii-interview-relationship-sobriety/
https://www.dazeddigital.com/fashion/article/65722/1/doechii-stylist-sam-woolf-fashion-style-2024-2025?amp=1
https://www.vogue.com/slideshow/doechii-tour-style
*en fonction, bien-sûr, de ce que chacun.e considère comme “vulgaire”
Merci de m’avoir lue et à bientôt,
Prodige
<3